Le professeur de théologie François Vouga mentionne le fait que la résurrection qui figure dans les évangiles n’en donne pas vraiment la signification ; Dans 1 Corinthiens 15, versets 3-5 elle est juste rapportée comme un fait. Vouga en donne une raison : à son avis elle fonde la sécularisation. Si Dieu a voulu ressusciter Jésus c’est pour triompher des prêtres qui avaient décidé de le faire mourir sur une croix. La mort de Jésus n’est pas acceptée par Dieu pour payer le prix de nos péchés comme le pensait Saint Anselme au douzième siècle. La mort du Christ sur la croix abolit la distinction entre le domaine du sacré et celui du profane... le Royaume de Dieu est constitué par les pauvres bougres, qu’ils soient estropiés, pauvres, prostituées, collecteurs d‘impôt que fréquentait Jésus. « Dieu sort des temples, servis et gardés par leurs prêtres et leurs financiers. Il fait vaciller les ordres politiques et sociaux dont ils sont solidaires en venant habiter ces hommes et ces femmes avec lesquels il partageait ses repas et qu’il transforme en une nouvelle création (2Co. 3,17 ; Ga. 6, 15) en des personnes libres, reconnues comme sujets de leur vie spirituelle et responsables. – La religion crucifiée, p. 184 – Je déduis de ce qu’avance le professeur Vouga avec la crucifixion meurent ceux qui suivent le Christ et que ces derniers ressuscitent avec lui dès maintenant, sans attendre d’aller au ciel à leur décès (comme l’affirme la croyance en la survie de l’âme). En ressuscitant Jésus Dieu démontrerait ainsi sa transcendance, sa toute-puissance, triomphant de la victoire sur la mort pour tous, hors des Eglises, dans le monde séculier.
En ressuscitant Jésus Dieu démontrerait ainsi sa transcendance, sa toute-puissance, triomphant de la victoire sur la mort pour tous, hors des Eglises, dans le monde séculier
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